V 2813. A si cest ainsi que ; b lau là ou comme au v 2816. Compromettre le fonctionnement, lintégrité ou la sécurité de nos. _Elle est spatiale, Yvain se déplace tout le temps pour accomplir ses aventures, il ne reste jamais longtemps dans un endroit. v 3342. Tant que, dans sa valeur temporelle, est souvent utilisé dans le récit pour marquer le terme dune action durative. Sans attendre, messire Yvain sélance sur lui ; il a hâte de sen aller. Il va et le frappe en plein dans la poitrine, qui est cuirassée dune peau dours ; et le géant, de son côté, se précipite sur lui, armé de son épieu. Messire Yvain lui donne en pleine poitrine un coup si violent quil perce la peau dours. Comme on trempe son pain dans la sauce, il plonge une mouillette dans le sang de ses veines : le fer de sa lance! Et le géant le heurte de son épieu avec une telle vigueur quil le fait plier. Messire Yvain tire son épée, dont il sait donner de grands coups. Il affronte le géant découvert Harpin, plein de confiance en sa force, ne voulait pas porter darmure. Et le chevalier, lépée au poing, fond sur lui ; il le frappe du tranchant de son épée, non du plat, et lui taille un morceau de joue large comme une grillade. Harpin réplique par une autre passe, si terrible quil le fait basculer jusque sur le cou de son destrier. À ce coup, le lion se hérisse, et se prépare à aider son maître ; plein de fureur, il bondit, sagrippe dune prise solide à la peau dHarpin et, sur le géant même, il déchire comme une écorce le cuir velu ; du coup, il lui arrache un grand morceau de hanche ; il lui tranche tendons et muscles, et le géant sest dégagé, qui crie et beugle comme un taureau, car le lion la sérieusement mis à mal. Il lève son épieu à deux mains, et il croit le frapper, mais il manque son coup : le lion saute de côté, le coup est esquivé et lépieu sabat sans latteindre près de messire Yvain ; Harpin a manqué les deux combattants. Messire Yvain brandit son épée et frappe deux fois. Avant que le géant se soit mis sur ses gardes, il lui a séparé lépaule du buste du tranchant de lépée ; la seconde fois, il lui plonge la lame sous le sein jusquà la garde et lui transperce le foie ; le géant sabat, la mort le gagne. La chute dun grand chêne naurait pas, je crois, produit un fracas plus grand que celui qui accompagna la chute dHarpin. Tous ceux qui sont aux créneaux veulent voir ce coup de maître. Cest là que le plus rapide se distingua, car tous coururent à la curée, comme le chien qui a poursuivi le gibier et finit par latteindre ; hommes et femmes, chacun court sans se ménager, à qui mieux mieux, vers lendroit où le monstre gît sur le dos, la gueule vers le ciel. 46La description dun amour obsessionnel, impossible et douloureux se retrouve dans lépisode de la prison, par exemple aux v. 1427-1433 : davantage au lecteur moderne instruit des différences de Alors vous auriez vu tous les gens refluer; même les plus hardis prennent la fuite 345. La scène demeure ainsi fondamentalement ambiguë par le mélange En conclusion, jaimerais citer Michel Zink op cit. P.61 62 qui oppose ainsi épopée et roman, même si sa réflexion dépasse le cadre strict de la versification : La dame tient de la fée Morgue une pommade propre à guérir la folie. Elle en confie un pot à sa demoiselle en lui demandant daller en frictionner le chevalier pendant quil dort. Celle-ci sexécute aussitôt, et, après avoir frotté tout le corps et la tête dYvain avec la pommade, elle dépose à ses côtés des habits ; puis elle séloigne. Yvain se réveille, tout guéri. Honteux de se trouver nu, il prend les vêtements et les met. Il croise alors la demoiselle qui, feignant de ne pas le connaître, lui propose de passer quelques jours au château. Là-bas, Yvain reprend des forces. Un jour survient le comte Alier avec ses chevaliers : ils veulent piller le château. Grâce à Yvain, qui combat magnifiquement, la dame parvient à assurer sa défense. Le comte est finalement fait prisonnier par Yvain, et il se soumet entièrement à la dame. Yvain veut alors partir, malgré les prières de la dame qui aimerait bien lépouser. Rien ny fait, il reprend sa route. in: Die Romane von dem Ritter mit dem Löwen 1994, 5-20. Quoi quil en soit, ce qui importe nest pas tant la matière celtique que le san que lauteur lui confère. Les éléments proprement merveilleux nont pas une grande importance dans Y, au contraire de L, et il serait vain de chercher à approfondir cet aspect. Cela ne veut pas dire que le lieu de la fontaine soit indifférent : au contraire, nous verrons notre héros y revenir par deux fois, dans des circonstances bien différentes, comme si cette fontaine exerçait sur lui une sorte dattraction sur le parcours qui lamène ou le ramène à Laudine. La cour du Roi Arthur montre la vie des chevaliers et lorganisation féodale. Sur son chemin, il assiste à un combat entre un lion et un serpent crachant des flammes gigantesques. Il choisit daider et de sauver le lion car il se dit que le serpent est un être malfaisant. Le lion sattache alors à lui et le suivra partout : Yvain se fera donc désormais appeler le Chevalier au Lion. Narrative et du sens, tandis que les verbes de mouvement dessinent limage Le chevalier au lion, éd. Mario Roques, Champion, Paris, 1971. Il tombe amoureux de Laudine, femme dEsclados, lui dit quil va défendre le château et la fontaine; ils finissent par se marier. Il part ensuite pour les tournois de chevaliers. Laudine lui fait promettre de rentrer avant le début de la nouvelle année et lui offre un anneau.